12 Décembre 2013
Retour au Pérou : depuis Copacabana je prends un bus pour Puno, puis Cuzco.
Le Pérou me plaît beaucoup et j'ai encore plein de choses à voir ici.
A l'hostal dans lequel je loge à Cuzco, je rencontre une française, Sophie, qui est une grande voyageuse ! Nous discutons et décidons sur un coup de tête de partir le lendemain pour un trek à Choquequirao.
Choquequirao, une citadelle inca accessible seulement à pied, l'autre "Machu Picchu". Nous partons donc avec un petit sac-à-dos et une tente pour 4 jours de marche.
Le parcours est assez simple : on descend de Cachora (3000m) jusqu'au fleuve (1500m), puis on remonte jusqu'au site du Choque (3000m) et retour par le même chemin ! Pas pour les débutants, d'ailleurs nous en avons croisé qui étaient en pleurs. Sophie et moi sommes habituées à la rando en montagne et donc pas de soucis pour nous, juste quelques courbatures. Par contre la douche au retour est bienvenue après 4 jours sans pouvoir se laver...
Les ruines du Choquequirao se situent dans les massifs montagneux andins entre Cusco et Abancay, sur les hauteurs qui surplombent le fleuve Apurimac. La citadelle serait d'une envergure comparable à sa "soeur" Machu Picchu, voire même plus importante (on parle de presque 2 000 hectares d'étendue), mais elle n'a jamais bénéficié de son prestige touristique. Moins impressionnante quant à son architecture, plus éloignée de Cusco, elle n'a pas été réellement mise en valeur par le gouvernement péruvien au cours du 20ème siècle.
Au début des années 2000, sous la présidence d'Alejandro Toledo, Eliane Karp (son épouse) a particulièrement favorisé le projet, en collaboration avec le gouvernement français qui aurait renoncé au remboursement d'une partie des dettes du Pérou (Fonds de Contre Valeur franco-péruvien) en contrepartie du lancement d'un programme de réhabilitation du site. Cela a notamment servi à dégager de nouvelles aires de la citadelle ainsi qu'à améliorer les campements tout au long du parcours. Pourtant les infrastructures ne sont pas utilisées comme elles le pourraient et l'absence de suivi dans les fouilles conduit certaines zones du site a être momentannément abandonnées et recouvertes par la végétation.
Aujourd'hui inaccessible en train ou en voiture, le seul moyen de se rendre au Choque, c'est à pied par un trek de quelques jours (entre 3 et 5 en A/R ou plus si l'on souhaite rejoindre la vallée sacrée). Cependant un projet de construction de téléphérique est en cours ; cela risque d'impacter le tourisme communautaire de la région en déplaçant le coeur de l'activité de Cachora à Huanipaca, tout en permettant d'accueillir de nouvelles catégories de visiteurs.